Alba de Céspedes (1911-1997)
Alba Carla Laurita de Céspedes est née à Rome le 11 mars 1911, de Laura Bertini Alessandrini, originaire de Rome, et de Carlos Manuel de Céspedes y Quesada, ambassadeur de Cuba en Italie. Son grand-père était Carlos Manuel de Céspedes, un révolutionnaire qui fut président de la République de Cuba de 1869 à 1873 et partisan de l’abolition de l’esclavage.
En 1926, alors qu’elle n’a que 15 ans, Alba épouse le comte romain Giuseppe Antamoro, dont elle se sépare en 1931.
Le milieu aisé et cultivé dans lequel elle a grandi lui a fourni une excellente éducation, nourrissant sa vocation pour l’écriture et son intérêt pour la politique, avec une orientation antifasciste.
Bien qu’il soit parfaitement bilingue en italien et en espagnol, et qu’il connaisse plusieurs autres langues européennes, il choisit l’italien comme langue prédominante pour sa production littéraire. Il fait ses débuts en 1935 avec la publication de son premier recueil de poèmes, L’anima degli altri, également favorisé par son étroite amitié avec Arnoldo Mondadori. En 1938, elle publie son premier roman, Nessuno torna indietro, avec lequel elle remporte l’année suivante le prix Viareggio, qui lui sera toutefois retiré sur ordre de Mussolini en raison de son militantisme antifasciste, qui lui avait d’ailleurs valu quelques jours de prison.
Ses écrits étaient animés par un soin stylistique attentif, visant une littérature de qualité, dans laquelle la forme s’accompagnait toujours d’une profondeur de contenu et d’une réflexion approfondie sur les questions éthiques et sociales.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a participé activement à la résistance partisane, sous le nom de guerre “Clorinda”.
À partir de 1944, il fonde et dirige la revue Mercurio, qui devient un point de référence important pour les intellectuels italiens dans les années d’après-guerre, notamment grâce à la collaboration d’éminentes plumes. La revue fermera ses portes quatre ans plus tard, en 1948. Dès lors, de Céspedes commence à collaborer avec différents journaux, comme Epoca et La Stampa di Torino.
Au cours des années suivantes, entre Rome, Cuba et Paris, il se consacre intensivement à l’écriture et publie de nombreux romans, souvent riches en éléments autobiographiques : insatisfaction sentimentale, éducation féminine et lutte pour l’identification personnelle et collective. Parmi les nombreux titres, citons Dalla parte di lei (1949), Quaderno proibito (1952), Prima e dopo (1955) et Il rimorso (1962).
Sa dernière œuvre, restée inachevée, est un récit autobiographique écrit entre les années 1980 et 1990, consacré à Fidel Castro et à la révolution cubaine, publié à titre posthume en 2011 par Mondadori à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Alba de Céspedes est décédée à Paris le 14 novembre 1997 après une longue maladie.
Vous pouvez consulter l’acte de naissance sur le Portail Ancêtres: Archivio di Stato di Roma, Stato civile italiano, Roma, 1911
L’original est conservé au Archive d’État de Rome.
Ses archives personnelles (1876 – 1997), composées de 136 enveloppes, de quelque 2100 photographies et de 4122 livres et brochures, sont conservées à la Fondazione Arnoldo e Alberto Mondadori.